La réalité augmentée est une technologie dont le principe est d’ajouter des éléments virtuels superposés à la réalité. Il peut s’agir de son, d’image ou de vidéo. Cette technique est de plus en plus répandue et voit sa présence croître principalement dans le monde vidéoludique. Par ailleurs, son développement est également grandissant dans les milieux cinématographique, télévisuel, industriel et médical. On l’associe souvent avec la réalité virtuelle bien que celle-ci soit différente du fait qu’il ne s’agisse pas d’incrustation dans le réel mais plutôt d’une approche dissociative du réel au sein du virtuel.
I Histoire, les prémisses de la réalité augmentée
La réalité augmentée apparait en 1968. Issue d’une recherche du MIT, le prototype surnommé Damoclès permet au porteur du casque de visionner une forme géométrique recalculée par ordinateur en fonction des mouvements de la tête.
En 1980, un système d’informations visuelles pour avions voit le jour. Celui-ci permet au pilote de bénéficier d’informations dynamiques en temps réel directement dans son champ de vision. Avertissant, entre autres, de la vitesse, des chemins ou des divers panneaux.
La Nasa fait naître à son tour un casque de réalité augmentée. Il s’agit de l’ancêtre du Hololens. Il permet d’ajouter des informations sur des éléments physiques. 1990, on parle officiellement de « réalité augmentée », celle-ci est utilisé par les salariés de chez Boeing et permet d’ajouter des informations supplémentaires (par exemple, un plan). Par la suite, c’est Sony qui crée son casque qui va permettre pour la première fois de lire des informations. La réalité augmentée s’articule autour de 3 axes :
-Combinaison : Associer les couches du « réel » et du « virtuel » en temps réel sans calculs préalables.
-Interaction : Toujours en temps réel, les actions de l’utilisateur doivent avoir un incident sur la couche numérique
-3D : Étant donné que la réalité est évidemment en 3D, il est plus pertinent et répandu de développer en 3D ’applicatif.
Certaines applications ne respectent pas nécessairement ces trois règles, on parle alors du degré 0 de la réalité augmentée.
En ce qui concerne le fonctionnement, l’environnement est d’abord capturé par le biais d’une caméra, puis le support (Téléphone, ordinateur etc) interprète ces données et les transforme. Cela permet d’afficher des objets ou modifier la nature d’un élément. On pourra donc par exemple faire apparaître un chapeau ou changer une couleur de cheveux.
II Concept
Afin d’appréhender la réalité augmentée, il est essentiel de comprendre que cette technologie fait à nouveau surface à la fin des années 90. Elle nécessite un écran ainsi qu’un sac à dos (très peu pratique). C’est ce dispositif qui va être par la suite être réduit et connaitre une ascension impressionnante jusqu’à devenir accessible aux particuliers. Elle se présentera alors principalement sur les supports smartphones telle qu’on la connaît aujourd’hui. Malgré tout, cette technologie est encore limitée est attend toujours son avènement.
La réalité augmentée s’oppose à la virtualité augmentée, il est donc important de bien les différencier. Ces deux dernières font toutes les deux parties d’un ensemble appelé « réalité mixte ». Cette virtualité augmentée est basée sur un environnement d’origine virtuelle dans lequel sont incrustés des éléments réels. Ce qui lui permettra par exemple de faire apparaître vos mains dans ce dernier.
La réalité mixte se situe à mi-chemin entre réel et virtuel.
Cette représentation est issue du continuum « Réel virtuel » adapté de Milgram et al. (1999). La grande valeur ajoutée de la réalité augmentée est de permettre d’amplifier chacun de nos cinq sens. Aujourd’hui, dans l’univers de la réalité augmentée, 90% des applications sont graphiques, 4% sont sonores. Le toucher sera probablement le prochain sens qui verra le jour dans ce domaine. Celui-ci est encore dans les prémisses de son développement mais a très certainement un grand potentiel sur le marché.
III L’avenir de la réalité augmentée
En 2009, un nouveau projet nommé « sixième sens » est lancé par le MIT.Le principe est basé sur l’analyse de mouvement s et le port d’objet légers avec webcam intégrée. L’idée derrière la démarche de ce projet est que peu importe le moment où l’endroit où vous vous trouvez, vous avez besoin d’informations sur les éléments ou personnes qui vous entourent.
Le but est de rendre cela possible sans intervention quelle qu’elle soit de l’utilisateur qui n’a même pas besoin de changer de comportement. Une démonstration a eu lieu au printemps 2009. Pattie Maes et Pranav Mistry présentent un système.
Via un collier avec caméra intégrée, des bagues à détection de mouvement, un miroir , un téléphone dans la poche et un système de projection. Ce système permet de se déplacer sur une carte géographique projetée sur un mur et de zoomer dessus.
Certains gestes donnent la possibilité de prendre des captures. Un des grands avantages est de pouvoir utiliser n’importe quelle surface pour procéder à l’opération (mur, vitre, T-shirt etc).
Un film de démonstration a été également projeté à cette occasion. Il met en scène un utilisateur qui saisit différents produits dans un magasin . Le système indique pour chacun d’entre eux une couleur spécifique correspondant à la valeur écologique de ce dernier. Lorsqu’il s’agit d’un livre, l’outil permet d’obtenir la note des acheteurs du site Amazon pour celui ci.
Prendre un magazine octroie l’apparition d’une vidéo liée à un article particulier ou afficher les scores d’un match.
Le coût de production d’un système tel que celui ci ne dépasse pas 350 dollars.
En parallèle avec Sixième sens, Pattie Maes a créé un système nommé «Tapuma » dont l’objectif est de détecte r un objet lorsqu’il est déposé sur un support et de donner des informations complémentaires (par exemple la porte d’embarquement pour un billet d’avion).
Ces innovations ont un grand potentiel. Dans le monde de l’automobile, il serait possible de faire apparaître toutes les informations sur le pare brise, il serait alors possible de se débarrasser de certaines signalisations comme les panneaux.
De même pour la publicité sur les panneaux routiers qui apparaitraient alors directement dans le véhicule Les possibilités liées à cette technologie sont quasi infinies .
On sait que la science fiction a souvent inspiré la science et nous pouvons imaginer toutes sortes de fonctionnalités
Diverses œuvres nous donnent un aperçu de ce que la réalité augmentée
pourrait devenir. Imaginez vous vous déplacer dans la rue, croiser un inconnu et obtenir un contenu informatif sur ce dernier. De la même façon qu’un réseau social , il serait par exemple possible de faire apparaître autour de lui ses photos. Lui serrer la main pourrait l’ajouter en ami et ainsi, vous voyez musique, sa popularité etc.
Ou mieux encore ! Vous êtes au sein d’une entreprise en plein débat, et vous effectuez des grands gestes pour expliciter vos idées. Ces mouvements font apparaître des formes et vous créez un schéma devant vos collaborateurs au milieu de la pièce.
Celui ci prend la forme d’un schéma ou d’une maquette et d’un seul coup
l’échange devient passionnant et interactif entre les individus . Tout cela
pourrait par exemple fonctionner avec de simples lunettes ou des lentilles
ultra perfectionnées
Ces innovations nous font rêver mais chaque année, la parution pour le grand publique est retardée et on en vient à se demander s’il elles verront le jour.
Toujours est-il, ces nouveautés se développent toujours et sont en bonne voie.
ARTICLЕ TECHNIQUE INSTITUT G4 – ADRIEN DELAPORTE – CAMPUS Paris