Je ne vous apprends rien si je vous dis que la covid et ses confinements à répétition ont initié notre société au télétravail.
Je ne vous surprends surement pas non plus en vous parlant des envies de voyages qui se sont développés chez beaucoup à force de resté enfermé. Dans un monde très connecté, avec un bon accès à internet, si on peut télétravailler depuis le fin fond de la Normandie, pourquoi pas depuis l’Indonésie ?
De plus en plus d’entreprises ouvrent justement leurs postes au télétravail, sans limites géographiques. Certaines, comme Whodunit, avaient pris un peu d’avance en mettant en place le 100 % télétravail dès 2017.
Nous l’avons tous expérimentés. Le travail a ses avantages, mais aussi ses défauts, alors avant d’envisager un travail à l’autre bout du monde, faisons un peu le point.
Pourquoi favoriser le télétravail ?
Avoir des locaux, entraînent des frais importants, d’autant plus dans le centre de Paris. Même si le télétravail est habituellement accompagné d’une prise en charge de frais d’électricité, d’internet, ainsi que la fourniture du matériel, les économies peuvent être importantes. L’argent économisé pourra être réinvesti pour améliorer les conditions de travail des employés, du matériel, des voyages ou une hausse des salaires.
La devise de Whodunit et de la plupart des entreprises qui font le choix du télétravail est “Juger aux résultats, et non au temps mis pour accomplir la tâche est le plus important”. Le travail à distance implique, généralement, moins de contrôle. Mais avec une équipe faite de personnes compétentes et expérimentées, est-ce qu’il n’est pas plus intéressant et efficace de leur donnée de la liberté et votre confiance pour mener leur mission à bout ?
Quels sont les freins liés à cette nouvelle approche du travail ?
Cependant, si le télétravail était la solution parfaite, nous n’en sérierions pas là aujourd’hui. Il y aurait beaucoup plus d’entreprises qui auraient passés le cap. Même si travailler en distanciel s’apprend et implique un temps d’adaptation, ce fonctionnement n’est pas adapté à tout le monde. Il y a souvent un cap entre ce que chacun aimerait, ou imaginerait et les réalités du quotidien.
L’un des points les plus observés, est le développement d’un sentiment de solitude, d’isolement. En effet, en restant travailler chez soi, le lien social est limité. Le développement des échanges par ordinateurs interposés, peut amplifier ces sentiments et entrainer des incompréhensions ou des tensions. Surtout lorsque l’on sait que 93% de la communication peut-être non verbale (38% de communication vocale, avec l’intonation et le son de la voix et 55% est visuelle avec les expressions du visage et langage corporel).
Le télétravail peut devenir une source de souffrance, d’autant plus dans un contexte de pandémie mondiale et de télétravail non consenti. Cependant, avec un bon accompagnement managérial, des outils adéquats ainsi qu’une culture d’entreprise adaptée, c’est un modèle qui peut très bien fonctionner.
La clé de la réussite : un groupe soudé
En présentiel comme en distanciel, créer du “lien” entre les collaborateurs est la clé d’une bonne équipe. Qu’il s’agisse de pauses café, autour de la machine ou en visio, d’activités de Team-building (qui peuvent aussi se faire en ligne), de clubs de lecture ou de jeux, le principal, c’est d’échanger, partager.
Évidemment avec une équipe en télétravail, cela nécessite de préparer et organiser ces moments de convivialité. Mais souvenez-vous, la généralisation du télétravail dans une entreprise permet de faire des économies. Celles-ci pourront être utilisées pour l’organisation de ces activités ou encore de séminaires. Easyblue par exemple, en organise à chaque fin de trimestre pour que les collaborateurs puissent se réunir et échanger.
Une équipe aux quatre coins du monde
Qui dit télétravail à l’étranger, dit potentiellement répartition tout autour de la terre et dit fuseaux horaires variés. Si un collaborateur est au Mexique et un autre en Thaïlande, ils pourront avoir jusqu’à 13h de décalage horaire. Collaborer avec son équipe en étant si loin et décalé peut s’avérer très compliqué.
Sauf si vos collaborateurs sont experts dans leur domaine et travaillent de façon complètement autonome, des dispositions sont à prendre. Mettre en place des équipes suivant leurs zones géographique, pour qu’elles puissent avoir au moins 50% de leurs temps de travail en commun.
Certains font également le choix d’avoir des horaires décalés pour faciliter la collaboration. Chez ecedi, l’agence pour laquelle je travaille, le responsable du pôle back-end vient de déménager à La Réunion. Avec un décalage horaire de trois heures, pour continuer à être disponible pour son équipe, il a fait le choix d’aménager ses horaires en travaillant de 12h30 à 19h45 à La Réunion, ce qui correspond en métropole à 9h30 – 16h45 en heure d’hiver et de 9h30 à 17h45 en heure d’été.
Tout ou une partie de l’équipe ?
Lorsque l’on parle de télétravail en entreprise, deux approches se différencient complètement. Chacune se défend, avec son lot d’avantages et d’inconvénients, mais elles impliquent surtout des approches managériales complètement différentes.
Toute l’équipe est-elle en télétravail ou une partie seulement ?
Nous voyons se développer de plus en plus, des formules hybrides entre télétravail et présentiel. Des employés sont alors en télétravail à plein temps, d’autres, quelques jours par semaine, et les derniers toujours en présentiel. Certaines structures passent par cette étape pour s’essayer au fonctionnement en télétravail.
D’autres le font pour laisser le choix à leurs collaborateurs de la formule qui leur convient le mieux. Si le télétravail est confortable, il est parfois si agréable de retrouver son équipe aux bureaux, de partager une pause café ou déjeuné. Ce qui s’avère cependant compliqué pour les entreprises avec un fonctionnement mixte, c’est la segmentation de l’équipe. Entre ceux qui peuvent se retrouver dans un même espace et ceux, plus à l’écart, qui travaillent à distance.
D’autre part, de plus en plus de sociétés font le choix du télétravail à plein temps et pour tous. Cette solution plus “extrême”, peut s’avérer plus facile à manager que les structures hybrides. En effet, lorsqu’il s’agit de télétravail, et d’autant plus en étant dans des pays différents, je suis convaincue qu’il est plus facile d’accompagner et manager une équipe avec un cadre de travail similaire et donc des besoins plus proches.
Rédigé par Malika Hanotte